mardi 19 janvier 2010

Trip - Days 6 to 7: Sofia

Je vous avez laissé sur mon départ pour Sofia, me revoilà après quelques jours d'une vie irlandaise bien remplie! Faut vraiment que je m'auto-discipline et que j'écrive plus régulièrement, à chaque fois je laisse passer le temps, et ça fait déjà plus d'une semaine que je n'ai rien écrit! Acceptez donc mes plus plates excuses, très chers lecteurs, mais partez du principe que je suis une grosse feignasse quand il s'agit de se poser et d'écrire, et on arrivera à s'entendre! Entre les essays à mon retour et un week end surprise dans le Connemara (j'écrirai là dessus plus tard, Inch'Allah), j'ai pas chômé!

détail de la cathédrale Alexandre Nevksy

Donc. Le bus. Je suis partie vers 21h d'Istanbul, au programme, 9h de route, un traversée de frontière, et une arrivée le lendemain matin à 8h30. Les bus turcs sont impeccables: thé ou café au départ, bar chocolat, chauffage, sièges confortables, et même une mini-télé (Cartoon Network en turc, c'était folklo!), le voyage se passe niquel chrome. Le passage à la frontière est toute ois laborieux, deux arrêts, deux contrôles, et une attente interminable en plein nuit, on va dire que j'ai pas dormi beaucoup! Cela dit, on se rend compte combien un passeport français est bien commode: pendant que les autres passagers du bus, majoritairement Turcs, doivent remplir des tonnes de paperasses, montrer leur passeport et leur autorisation de sortie ET d'entrée, un rapide coup d'oeil à mon passeport et une signature suffisent pour ma part.

Je rencontre un sympathique Géorgien en route pour je ne sais plus quel bled paumé pour y faire des affaires, qui m'offre un calendrier orthodoxe -much appreciated!- et entreprend l'explication des dates clés -à noter que Noël se fête le 7 janvier et le Nouvel An le 13, la religion orthodoxe utilisant toujours l'ancien calendrier! La communication se fait par dessin, gestes et un peu d'espagnol, ni lui ni moi ne parlant une langue dans laquelle nous puissions converser suffisamment afin de nous comprendre!

Une fois arrivée à Sofia, direction la gare pour prendre mon billet pour le train du soir en partance pour Belgrade et déposer mes bagages. Mes débuts à Sofia commencent mal: temps grisâtre, de la neige partout, des chaussures inadaptées au temps, et surtout, une superbe chute juste devant la gare, où je glisse et m'écrase lamentablement sur le sol. Je me trimbalerai un bleu énorme sur la hanche le reste du voyage -et qui fait diablement mal!

la cathédrale Alexandre Nevsky, merveille d'architecture

Me voilà donc en route pour le centre ville. J'avoue que suite à la chute du matin et au temps, j'étais quelque peu découragée. Gros moment de solitude, je venais de passer quatre jours fantastiques à Istanbul, et voilà que j'allais m'embarquer dans un voyage complètement fou, toute seule qui plus est. Disons le franchement, j'ai été tentée de faire demi-tour! Après avoir pris un chocolat -au goût très très étrange, on aurait dit du Nutella liquide, écoeurant!- je m'en vais visiter bon gré mal gré le musée archéologique, aux très belles pièces perses et byzantines, puis l'église Sveta Nedelya, absolument magnifique: entièrement décorée, des murs aux portes, du sol au plafond, à couper le souffle. Pas de photos décentes malheureusement, l'appareil photo étant interdit dans l'église -j'en ai pris une rapide quand même, discrètement, mais on ne se rend absolument pas compte de sa splendeur.

Premier contact avec le monde orthodoxe: dans toutes les églises où je suis allée, je fus témoin du même cérémonial. En entrant dans l'église, tout le monde passe à la boutique pour y acheter des cierges, et va les déposer au pied de l'icône à laquelle la prière s'adresse. Une fois la prière terminée, les icônes sont baisées trois fois, puis saluées, puis le signe de croix est fait trois fois avant de quitter l'église pour de bon. J'en ai même vu qui enchaînaient toutes les icônes!

Icône

Visite de la cathédrale Alexandre-Nevsky, l'un des chef d'œuvres de l'architecture byzantine, et l'église Rotunda de Sveti Georgi, époustouflante avec ses fresques datant du XIVe siècle, et certaines remontant au Xe!!! Là encore pas de photos, et c'est bien dommage... Je laisse votre imagination travailler!

Entre-temps, je me rachète des chaussures décentes -pour 13€, s'il vous plaît!- je bavarde avec une Bulgare parlant anglais et fan de Belgrade, et je fais la connaissance d'un Espagnol étudiant à Istanbul et y donnant des cours de cinéma et de photographie, venu à Sofia pour la journée. Il a l'air aussi paumé que moi, c'est rassurant!

Retour à la gare assez tôt, l'angoisse de rater mon train -ce qui a bien failli arriver, le tableau d'information étant écrit en cyrillique, et les annonces faites en Bulgare! Et bien sur, personne ne parlant anglais et des plates-formes impossibles à trouver! Je finis par demander à un Bulgare ne parlant pas un traître mot d'anglais, qui s'obstine à me parler dans sa langue, ce à quoi je ne répond bien sur que par des sourires et des coups d'oeil désespérés du genre "Je comprend rien à ce que tu racontes, garçon, ça sert à rien!" On finit tout de même par trouver le train -après avoir traversé la voie- et arrive trois jeunes Serbes qui -miracle!- parlent anglais. Ils me disent que pour 6€ de plus, un wagon couchette est disponible pour 4 personnes. Parfait, je vais pouvoir dormir, j'en ai besoin! Le plus fou, c'est que l'une d'entre eux est absolument fan de Cabrel -je vous jure! Après n'avoir enseigné quelques mots de Serbe et un bavardage fort sympathique, je tombe dans les bras de Morphée.

La suite plus tard, les photos ici

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